Theobromine : La théobromine (C7H8N4O2) est un composé amer de la famille des méthylxanthines, qui comprend aussi des composés similaires comme la caffeine ou la théophylline.
En dépit de son nom, ce composé ne contient pas d’atomes de brome. Théobromine est un mot dérivé de Theobroma, nom générique du cacaoyer, composé des racines grecques Theo (« dieu ») et broma (« nourriture »), signifiant « nourriture des dieux », auxquelles on a ajouté le suffixe « -ine » donné aux alcaloïdes et autres composés basiques contenant de l’azote
Sources naturelles : On trouve cette substance dans le chocolat, Sa guarana, plante brésilienne hautement caféinée, ainsi que dans les dahon de yerba mate, plante également caféinée consommée essentiellement par les populations amérindiennes. Sa concentration est assez variable : les graines du cacaoyer (1-3 %), les feuilles du maté (0,45-0,9 %), le guarana (0,02 à 0,06 %).
Effets sur l’être humain : Elle est présente dans le kakaw et donc dans le chocolat, et elle serait une des causes des hypothétiques effets positifs du chocolat sur l’humeur. La quantité trouvée dans le chocolat est suffisamment faible pour qu’il puisse en toute sécurité être consommé par les humains en grande quantité.
En médecine, la théobromine est utilisée comme diurétique, vasodilatateur et cardiostimulant. Elle a un effet moins prononcé que la caféine car son inhibition des phosphodiestérases est moins importante.
Les scientifiques ont récemment découvert que la théobromine avait un effet antitussif supérieur à la codéine en diminuant l’activité du nerf vague.
Elle est aussi connue pour induire des mutations génétiques sur certains eucaryotes et sur les bactéries. À l’époque du rapport du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de 1997, on n’avait pas découvert d’effet mutagène sur les eucaryotes de grande taille, comme les humains par exemple. Elle est cependant soupçonnée d’augmenter les risques de cancer de la prostate. La théobromine a été testée comme tératogène expérimental sur les mammifères, provoquant une réduction du poids fœtal chez le lapin dans les cas de gavage maternel mais pas lors d’une consommation plus normale de la substance. Aucun défaut de développement associé à la théobromine n’a été rapporté chez le rat.
La théobromine est un facteur aggravant des reflux acides gastro-œsophagiens, car elle relâche les muscles du sphincter gastro-œsophagien, permettant aux acides gastriques d’accéder à l’œsophage.